L'idée de passer Noël au bord de l'océan a fait réunir les familles de deux pays. Si on prend en compte la particularité culturelle Basque de Peio, le mari de la sœur de Claudine: Christine, c'était le choc de trois cultures.
Le plateau de fruits de mer décorait la table de fête. Pendent trois jours ces monstres variés faisaient l'objet de dégustation. On avait le droit à un concert de Christine et sa fille Marichou accompagné par les chants Basques de Peio.
Et les travaux ne s'arrêtaient pas. Le grand-père Tadeusz s'épanouissait en érigeant les poteaux du portail et les fondements au-dessous. Même la cheminé barbecue a été refaite par lui-même.
Claudine a trouvé un plan de construction d'un portail en bois. Après quelques adaptation, Zbyszek passe a l'acte, aidé de toute la famille, il met en place un exemplaire unique en son genre. Il fallait trois séjours pour terminer ce chef d'œuvre en sapin de Scandinavie.
Le courage et la force de Tadeusz marquait des points auprès de tous les curieux du quartier. Il n'arrêtait pas de surprendre par sa volonté et la vitesse d'exécution. Un véritable bâtisseur de cathédrales.
Pour le premier essai du montage à sec, tout le monde se met en costume. On n'aurait pas pu pas déplacer les poteaux si le calcul des mesures en découpage des planches était erroné. La fièvre monte. Comme s'il s'agissait du A380.
Alexandre excelle en prise de photos. Quel mélange de luminosité et de dynamisme des vagues. Même les herbes y participent. La photo, par sa beauté, défie la réalité.
Le vent oblige que l'on se couvrent bien pendant les promenades. Mais le courage ne manquait pas. Ces espaces ouverts avec les bouffées d'air tantôt poussaient tantôt empêchaient d'avancer. La grand-mère polonaise, Janina, ne ratait pas une seule sortie de ce genre.
Avec Janina, nous avons apprécié la cuisine polonaise. Mais cette fois-ci le repas de Noël était traditionnellement français. Un goût de vodka en modifiait légèrement son accent. Même les chants basques semblaient être plus compréhensibles après un verre.
Tadeusz semble un peu fatigué. Mais il ne le dira pas. On peut se demander s'il y avait une chose qu'il n'avait pas touchée dans cette maison. Même le potager avec ces fleurs importées de Pologne et du persil ont eu un succès inattendu.
La forêt appelle toujours. Les promenades à pied comme à vélo, une collecte des mûres et de fruits d'arbousier. Les chemins qui t'appartiennent où l'on ne croise personne, où les oiseaux ne semblent pas avoir peur des humains.
Les pieds aiment marcher sur cette terre et la pluie n'empêchera pas de parcourir des kilomètres. Parmi les pins maritimes et occasionnellement les sapins il y a un chêne rare qui n'arrivent pas à grandir sur cette terre sablonneuse.
Le départ de la petite famille de Christine et Peio marque la fin des festivités. Après, c'est le tour de Claudine et Zbyszek. Janina et Tadeusz, avec les petits enfants, resteront jusqu'à la fin du mois. Saint Sylvestre aura lieu à Paris.
La lune se lève au-dessus de la forêt de pins. Une petite activité d'observation astronomique se fait grâce au télescope offert par les grand-parents polonais. Les constellations d'Orion et des Pléiades ornent le firmament hivernal.
Le départ se fait sentir. Les bonne mines vont rentrer dans la métropole. Les corps et les recoins de la mémoire préserveront ces vue sans fin, les bruits de vagues et le silence nocturne de la forêt.