Les promenades à travers des champs sauvages et abandonnés aux abords de ma ville natale m'ont encouragé à préparer ces quelques pages sur les plantes qui ont attiré mon regard.
Le fait des les voir en ignorant tout sur elles m'a incité à faire une recherche sur ces êtres si fidèles à mes balades.
Toujours les mêmes depuis des décennies déjà, et pourtant, je n’avais aucun nom pour m’adresser à elles. On n’a pas toujours à ses côtés un botaniste qui connaît toutes les plantes de la planète pour l’interroger là-dessus.
Ces pages ne présenteront probablement que peu d’intérêt pour un spécialiste des plantes.
Cependant, cela me procurera beaucoup de plaisir de les partager avec des gens comme moi, qui, malgré un parcours significatif à l’école, ignorent presque tout de ces plantes.
Il est plus aisé de parler de ce que l’on a vu si le langage employé est enrichi par ces quelques noms et attributs.
Les garçons connaissent bien les orties (Ortie royale - Galeopsis Tetrahit) parce qu’ils mettent les pieds presque partout et ça les brûle quand ils marchent justement sur des orties. Par contre, les filles connaissent mieux les pissenlits (Sonchus Oleraceus) ou les Géraniums des prés (Geranium Pratense).
Mais il y en a d’autres, parfois très quelconques - Armoise commune (Artemisia Vulgaris) - mais parfois aussi d’une beauté inhabituelle - Arnica des montagnes Arnica - qui nous « regardent ».
J’ai l’impression qu'aujourd'hui nous sommes en train d’éloigner nos enfants de la nature suite à une omniprésence de gadgets technologiques et par notre propre ignorance. Tout le monde connaîtra bientôt mieux un robocop qu’un Séneçon de Jacob (Senecio Jacobaea).
J’ai enrichi ces pages avec une sélection de photos mais ce n’est pas une exposition pour un puritain de la photographie.
Aujourd'hui la « production » mondiale de photos dépasse nos capacités à les visualiser. Et on s’en lasse aussi ...
Malheureusement, à part le nom d’auteur, aucun indice n’est donné pour savoir de quelle plante il s’agit.
On admire sans pouvoir dire ce que l’on voit.
A part une impression de beauté, dans le meilleur des cas et une constatation banale du style : « quelle belle photo », rien de plus éloquent ne sort de nos bouches. On ne dit même pas : « quelle belle plante ».
C’est juste une petite collection de photos prises pendant ma promenade assez banale et toujours la même. Et pourtant aucune autre ne pourra jamais la remplacer, c’est MA promenade.
Chacun en a une comme celle-là, je l’espère. Toujours la même, celle du pèlerin. Et à force de mettre les pieds tout près des plantes qui changent d' une période à l' autre, disparaissent pour mieux réapparaître, mais qui restent toujours les mêmes, j' avais une grande envie de mieux les connaître.
Des gens célèbres leur ont déjà donné des noms. Même Bob Dylan chantait « God gave the names to the animals in the beginning, long time ago ». Pourquoi donc se priver de cet héritage et prétendre ignorer ces plantes qui poussent au bord de mon chemin. Même si l’école m'a appris la complexité de la vie à travers les métabolismes d’une cellule, sur la chaîne ADN (DNA) ou sur la photosynthèse, cette même école m’a appris à ignorer les choses les plus simples, comme les plantes de nos champs sauvages.
Les baobabs sont magnifiques, mais ils ne poussent pas là où je pose mon regard. Je suppose que les habitants d’Afrique peuvent trouver nos plantes aussi exotiques que moi les leurs.